mercredi 4 novembre 2009

Un débat sans "Socrate", un débat pour distraire.



Le débat sur l’identité française est une mascarade, parfait aboutissement du politiquement correct.

Un débat sur l’identité nationale ? Pour quoi faire ?
Cela ne changera rien, rien du tout. Alors on pourrait penser qu’il s’agit simplement d’une « soupape », pour lâcher un peu la pression du politiquement correct. Même pas.

Après ce « débat » l’identité de la France continuera sa désintégration faute d’avoir su, d’avoir voulu, intégrer les nouveaux arrivants, faute d’avoir su, d’avoir voulu, défendre ce qui faisait sa spécificité.

Oui l’immigration est la raison principale (mais pas la seule) du changement d’identité. Mais voilà, l’immigration, la « diversité », le « métissage » doivent être un « enrichissement » et ne doivent comporter que des aspects positifs. C’est la doxa. Et il n’y a plus de « Socrate » dans la cité pour, « pourchasser les actifs toxiques au cœur de cette doxa européenne, cette pensée dominante, et traquer les produits empoisonnés d’optimisme qui masquent les risques et mettent en péril la cité » ***. Donc le débat n’est qu’une farce.

Pourtant de-ci de-là la parole de personnages publics « autorisés » s’échappe… Mais les médias prennent bien soin de ne pas mettre les projecteurs dessus.

Amirouche Laïdi du club Avérroes devant des notables réunis par M. Copé :
« Vous auriez tort vous les blancs de vous opposer à la discrimination positive, c’est vous qui en aurez besoin dans quelques années… » (je résume à peine).

Yazid Sabeg commissaire à la diversité :
parle de risque de guerre civile si rien est fait pour mettre fin à un « apartheid » social… Il évoque à deux reprises sur les chaînes de télévision, l’apartheid, le communautarisme, l’ethnicisme, le fractionnement, le trouble à l’ordre public, la dernière chance, la guerre civile sociale, la guerre communautaire, la révolte des minorités, qui seraient le futur de la France si nous ne nous « adaptons » pas.

Simone Veil pour le Comité de réflexion sur le préambule de la constitution :
parle de risque d’affaiblissement du vivre-ensemble, de montée des tensions et des ressentiments entre communautés, de la dislocation accrue de la Nation...

Michel Volton sur France Ô récemment :
« Il faut accepter la cohabitation culturelle si l’on veut éviter la guerre »…

Alors devant ces craintes exprimées par de dangereux agitateurs patentés d’extrême droite… qui ne sont en fait que les promoteurs de cette politique qui mène à l’explosion de notre identité, à quoi peut servir un débat sur l’identité nationale où la censure et le politiquement correct règnent ? A rien d’autre qu’à divertir.

Ca ressemblerait presque à l’énigmatique, hallucinant, sidérant et trop habile « je vous ai compris » du général de Gaulle. Souhaitons que la suite soit plus paisible. J’ai comme un doute.

*** paraphrase d’un propos de Gluksmann dans un livre récent sur « La plus belle histoire de la Liberté » avec Gluksmann, Bacharan et Meddeb.









Tribune publiée sur Agoravox le 4 novembre 2009
Un débat sans "Socrate" un débat pour distraire.

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